Magazine litteraire numero 384 del febbraio 2000.
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             Andrea Camilleri
             Sur les traces du commissaire Montalbano
             Propos recueillis par Fabio Gambaro
             (le texte complet de l'entretien est publié dans le numéro 384
             (janvier 2000) du Magazine littéraire)

Protagoniste d'un exceptionnel phénomène éditorial en Italie, Andrea Camilleri, écrivain inconnu il y a seulement cinq ans, est aujourd'hui le plus lu des romanciers de la péninsule. Depuis deux ans, ses romans, qui se sont vendus à plus de deux millions d'exemplaires, occupent  sans discontinuité les premières places des classements des meilleures ventes et ont été traduits dans de nombreux pays où ils ont toujours reçu un excellent accueil. Tous ses livres ont pour cadre une petite ville sicilienne appelée Vigàta, qui est la transfiguration littéraire de Porto Empedocle, la ville natale de l'écrivain. Certains de ses romans appartiennent au genre de l'énigme historique (un genre très cher à Sciascia) et explorent - sans renoncer à l'ironie - les malheurs de la Sicile du siècle passé ; les autres sont des romans policiers plus classiques dans lesquels le commissaire Montalbano - une sorte de Maigret sicilien des années quatre-vingt-dix - s'efforce de comprendre et de combattre la criminalité d'aujourd'hui. Dans les deux cas, Camilleri propose des histoires bien ficelées - avec parfois des procédés de construction assez originaux - qui, tout en utilisant de nombreuses références littéraires plus ou moins affichées, affrontent les problèmes de son pays, à commencer par la mafia et par la corruption des institutions et des hommes politiques, mais savent aussi évoquer la fierté et la richesse de l'identité sicilienne. Mais surtout, cet écrivain de soixante-quatorze ans, qui était metteur en scène et producteur pour le théâtre et la télévision, a su inventer, à partir d'un mélange d'italien et de sicilien, une langue savoureuse et efficace, qui convient parfaitement à ses histoires, mais qui a dû poser de nombreux problèmes à ses traducteurs.

En France, où cinq de ses livres ont déjà été traduits, deux nouveaux romans sont attendus ce printemps dans les librairies : le troisième épisode des aventures de Montalbano, Le Voleur de goûters (Fleuve Noir), un récit qui croise les problèmes de l'immigration aux activités illicites des services secrets et aux crimes passionnels, et Le Coup du cavalier (éd. Métailié), où, dans la Sicile de la fin du xIxe siècle, un homme honnête voulant dénoncer l'illégalité et la corruption est victime d'une machination qui vise à lui attribuer la responsabilité d'un meurtre.

Nous avons rencontré Andrea Camilleri dans sa villégiature du Monte Aviata, campagne toscane

             L'intégrale de l'entretien dans le n° 384 du Magazine littéraire
             (fevrier 2000)

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