home page





Un été ardent

D'abord une invasion de cafards, puis de souris, et enfin de rats : la villa que le commissaire Montalbano a trouvée Vigàta pour des amis de sa fiancée Livia semble vraiment maudite. La série de catastrophes atteint son paroxysme lorsque le petit garçon du couple disparaît...pour être finalement retrouvé saint et sauf dans un sous-sol dont les locataires mêmes ignoraient l'existence. Mais une autre découverte y attend le commissaire : le cadavre d'une jeune fille du village disparue plusieurs années auparavant. Dans la chaleur étouffante du mois d'août en Sicile, Montalbano se lance dans une nouvelle enquête dont la progression est perturbée par la sœur jumelle de la défunte, la ravissante Adriana. Un été ardent pour le commissaire préféré des Italiens qui, entre angoisses de l'âge et tourments de la chair, devra, avant tout, garder la tête froide...



Je viens de lire...

Il fait chaud à Vigata, très chaud, beaucoup trop chaud. Salvo Montalbano n'a presque plus d'appétit. Juste pour quelques plats froids arrosés d'un blanc très très frais. Livia, son amie génoise est venue le rejoindre, accompagnée d'un couple d'amis qui ont loué une villa à proximité. Et voilà que, dans le sous-sol jusque là caché de la maison, Montalbano trouve un cadavre dans un malle ! (Je sais, le coup du sous-sol caché est difficile à comprendre, mais il faut lire le bouquin, ou être sicilien pour savoir, faites-moi confiance). Le début d'une dispute de plus, et d'une enquête d'autant plus éprouvante qu'il continue à faire beaucoup trop chaud.
Cela faisait un petit moment que je n'avais pas lu de Camilleri, je ne sais pour quelle mauvaise raison. Cela faisait aussi pas mal de temps que je ne m'étais pas autant marré en lisant un roman ! Eclat de rire garanti quasiment à tous les chapitres. La plupart du temps à cause (ou plutôt grâce) à des dialogues absolument fantastiques. Mais aussi à chaque intervention de l'inénarrable Catarella, ou à chaque mouvement d'humeur de notre commissaire préféré. L'intrigue est assez mince, mais on s'en fout ! Et sous le rire, le tableau accablant d'une société sicilienne totalement bouffée par la corruption, les liens entre politiques, mafieux et hommes d'affaire. Une société où la justice est totalement impuissante face aux gros, tellement impuissante qu'elle s'autocensure sans même chercher à combattre. Finalement, il vaut mieux en rire ! Un grand Camilleri.

(813 – Les amis des littératures policières, 1er semestre 2009)





Last modified Saturday, July, 16, 2011